Le Décret du 5 août 2020 a ouvert la voie à la possibilité de segmentation des films publicitaires télévisés. Si le principe était auparavant la diffusion uniforme d’un même spot sur une même chaine nationale au même moment pour tous les publics, la segmentation permet de cibler en diffusion linéaire le public visé en proposant un contenu différent selon les caractéristiques de l’audience. Les spots déclinés (film « enfant ») d’un même projet auparavant prévu pour une diffusion nationale (film « parent ») sont tout autant concernés par la procédure d’avis avant diffusion.
Voyons comment faciliter la soumission de ces fichiers, souvent nombreux, en vue du rendu d’un avis favorable.
1°/ Faire valider un « éclaireur » en amont
Afin d’éviter le rendu (et donc la facturation) d’un très grand nombre d’avis à modifier, pensez à envoyer un film « éclaireur » en amont. La conformité de ce premier spot vous permettra de limiter les risques de manquement pour les films suivants, qui pourront être soumis plus sereinement.
Evidemment, les problématiques désamorcées ne concerneront que le contenu en commun entre le film éclaireur et les suivants.
Nous vous invitons également, si votre adhésion à l’ARPP le permet, de formuler une demande de conseil pour le film « parent » avant sa déclinaison, voire de nous indiquer les modalités de la diffusion (déclinaison selon revendeur, selon critères socio-démographiques, selon région, etc…) pour un conseil le plus exhaustif possible.
2°/ Anticiper les spécificités de process propres à la publicité segmentée
Du fait du grand nombre de films à soumettre (chaque projet ayant un PubID distinct), les niveaux de service habituels proposés par l’ARPP ne sont pas applicables. Le délai de rendu s’appréciera au niveau de l’entièreté de la campagne, donc selon le nombre de films qui la compose. Une soumission en « premium » (avis rendu dans l’heure) d’un grand nombre de films déclinés n’est donc pas envisageable.
Afin d’anticiper au mieux ces multiples soumissions, nous vous invitons à contacter le plus tôt possible le support de l’ARPP dès la finalisation des différentes versions, afin de nous permettre d’étaler au mieux les films au fil des séances de visionnage.
ASTUCE : Pour les films concernés par des messages réglementaires multiples qui doivent, même sans segmentation, être déclinés en plusieurs versions (messages sanitaires et « LOM » notamment), la répartition peut se faire au niveau de la campagne et non des films pris unitairement, si le texte d’application le permet.
Ainsi, dans le cas de la soumission de 100 spots « déclinés-segmentés » concernés par l’insertion des 4 messages sanitaires « Loi de santé publique / mangerbouger », il n’est pas exigé de soumettre 4 fois les 100 films (Une version « A », « B », « C » et « D » par film). Un dépôt de 25 films par message est suffisant (25 films avec le message « A », 25 films avec le message « B » etc…), le roulement exigé des messages pouvant être constaté au niveau de la campagne.
3°/ Communiquer avec la régie publicitaire
Les règles applicables à la publicité segmentée imposent des contraintes de diffusion concernant les films comportant des adresses ou des « identifications locales explicites », ces derniers ne pouvant être diffusés que sur des chaines à la programmation locale ou régionale.
Dans l’hypothèse d’une diffusion prévue sur des chaines à la programmation nationale, nous vous invitons à contacter la régie concernée afin de désamorcer ces problématiques, pour éviter la validation de films qui, s’ils sont conformes juridiquement en tant que tels, devront faire l’objet d’une diffusion que les canaux proposés ne permettent pas.
4°/ Faciliter l’analyse des films déposés
A terme, une automatisation du visionnage des films déclinés est prévue (horizon fin 2023), pour des déclinaisons jugées « mineures ». Pour l’heure, l’entièreté des spots déclinés est bien analysée par l’équipe de visionnage en charge. A ce titre, nous vous remercions, afin de faciliter l’analyse des fichiers transmis, de renseigner par le biais de l’annexe « Pub Seg » les champs demandés, notamment celui ayant trait aux modifications apportées aux films, afin d’identifier plus aisément les manquements éventuels (les caractéristiques communes des films ayant pour leur part déjà fait l’objet d’une analyse par le biais de l’« éclaireur », soumis en premier lieu).
