Attention aux flashs lumineux en publicité !

Le saviez-vous ? Des flashs lumineux rapides et saccadés dans une publicité peuvent causer des crises chez des personnes souffrant d’épilepsie photosensible.

L’épilepsie photosensible est une forme spécifique d’épilepsie dans laquelle la crise est déclenchée par la présence d’un stimulus particulier. On qualifie une personne de photosensible lorsque les scintillements ou les clignotants des lumières à une certaine intensité et suivant un rythme régulier provoquent des crises d’épilepsie.

La publicité peut donc être concernée !

Ces flashs lumineux peuvent être si problématiques en publicité qu’au Royaume-Uni, l’une des deux autorités de régulation professionnelle de la publicité, Clearcast – membre comme l’ARPP de l’AEEP/EASA – a mis au point un test permettant de les détecter dans des formats audiovisuels courts (jusqu’à 2 minutes).

En effet, chez nos voisins britanniques, les annonceurs ou les agences doivent s’assurer que leurs publicités ne contiennent pas d’images vacillantes ou tous de types de motifs qui pourraient provoquer des crises chez les personnes atteintes d’épilepsie photosensible. Les règles applicables en la matière figurent dans les Codes CAP (4.7) et BCAP (4.6) ainsi que dans l’Annexe 1 de la note d’orientation de l’Ofcom (autorité britannique de régulation de l’audiovisuel et des télécommunications) à l’intention des titulaires de licence sur les images clignotantes et les modèles réguliers à la télévision, qui définit les normes techniques permettant de minimiser le risque de préjudice pour les personnes atteintes d’épilepsie photosensible.

En 2012, l’ASA (Advertising Standards Authority), le Jury anglais, avait retenu des plaintes concernant une publicité télévisée automobile, qui comportait le mot “OUI” clignotant à plusieurs reprises sur un fond orange. Bien qu’elle ait passé à l’époque le Test Harding FPA (Flash and Pattern Analyser – Flash et analyseur de formes) de Clearcast, une analyse effectuée par l’Ofcom avait révélé que certaines parties de la publicité ne respectaient pas trois paramètres techniques. Ce sont les fréquences de 15-20 clignotements par seconde qui sont le plus susceptibles de provoquer une crise.

En France, en termes de bonnes pratiques à appliquer, le Code ICC sur la publicité et les communications commerciales dans ses articles 1 et 2 relatifs aux principes élémentaires et à la responsabilité sociale couvre bien cette éventualité.

Veillez donc à ne pas jouer avec des flashs lumineux rapides et saccadés ou avec des motifs répétés très rapidement. Dans le doute, vous pouvez toujours recourir au test (payant) de notre homologue Clearcast disponible en ligne (après inscription) et aux conseils de l’ARPP avant diffusion !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *