Notre tour du monde continue et nous rencontrons désormais Monica Davò, responsable des plaintes à l’IAP, l’Istituto dell’Autodisciplina Pubblicitaria
L’autorité italienne d’autorégulation de la publicité, Istituto dell’Autodisciplina Pubblicitaria, a été créée en 1966 afin de garantir que les informations communiquées aux consommateurs soient correctes et que les entreprises se livrent à une concurrence loyale. Les règles sont énoncées dans le Code d’autorégulation de la publicité et sont appliquées par la Commission de révision et par le Jury. Toutes les communications commerciales, y compris les messages institutionnels, quelles que soient les modalités utilisées, s’ils sont destinés à promouvoir la vente de biens et de services, relèvent de l’autorégulation.
Outre le traitement des plaintes concernant la publicité, l’IAP propose divers services aux opérateurs, tels que : les conseils avant diffusion et trois protections différentes de la créativité publicitaire , un système qui a contribué à réduire les conflits entre opérateurs.
7 personnes font partie du personnel permanent et une centaine de personnes travaillent bénévolement pour l’IAP.
Monica, dites-nous comment l’IAP traite les plaintes ?
Notre Comité de révision peut intervenir de sa propre initiative (environ 60 % de son activité repose sur cette base) ou à la suite de plaintes du public (consommateurs, associations ou concurrents).
Combien de plaintes l’IAP reçoit-il chaque année ?
En moyenne 1000-1500 plaintes du public. Le plus grand nombre de plaintes du public concerne des problèmes de décence, d’image et respect de la personne, ou de responsabilité sociale, suivis de la publicité trompeuse.
Combien de personnes font partie du Jury ?
Actuellement, il y a 24 membres dans notre Jury.
Quels textes / règles l’IAP utilise-t-il pour décider si une publicité est conforme ou non ?
Nous avons un Code général de communication marketing , qui est constamment mis à jour (nous en sommes à la 66ème édition). Le Code donne des directives générales, avec des rubriques plus détaillées pour chaque catégorie de produits. Il existe également quelques réglementations spécifiques, concernant par exemple la communication en ligne, la protection de la créativité publicitaire et les compléments alimentaires.
Le Comité de révision et le Jury appliquent les règles du Code. Les deux organes sont composés de membres totalement indépendants du secteur de la publicité. La plupart d’entre eux sont choisis parmi des universitaires et des experts juridiques.
Qui écrit les règles ?
Le Comité d’études, composé de représentants de membres de l’IAP et de professionnels, propose des études approfondies sur les questions d’autorégulation publicitaire, et les domaines où intervenir. Les règles sont ensuite approuvées par le Conseil d’administration.
L’IAP bénéficie-t-il de la reconnaissance des pouvoirs publics ?
Oui, outre plusieurs décisions des tribunaux aux termes desquelles les règles de notre Code ont été reconnues, l’IAP a signé des accords avec des autorités publiques.
Par exemple : en 2011, avec le Ministère de l’égalité des chances, pour éviter que la publicité ne soit offensante et discriminatoire à l’égard des femmes ; en 2014, avec l’Association nationale des municipalités (ANCI) afin de contrôler les publicités choquantes et discriminatoires à l’égard des femmes diffusées via des panneaux publicitaires ; en 2014, avec l’Autorité des droits des enfants et des mineurs à contrôler la publicité contre tout problème susceptible de causer du tort aux mineurs ; en 2018, un « accord-cadre » conclu avec l’Autorité italienne de la communication (AGCOM) en vue de coopérer pour améliorer la réglementation et la régulation des communications commerciales.
L’IAP est-il connu du grand public italien ?
Au cours des dernières années, nous avons adopté des initiatives visant à sensibiliser davantage les consommateurs, notamment à travers de campagnes de publicité en télévision, radio et presse.
Grace à notre travail récent concernant le marketing d’influence, notre visibilité a augmenté, notamment avec la Charte digitale, « pierre angulaire » de nombreux opérateurs, qui garantit la transparence et la loyauté des publicités d’influenceurs et des communications digitales.
Prochaine escale…en Irlande, très prochainement… ! Restez connectés !