L’EASA – l’Alliance européenne pour l’éthique en publicité – est la voix unique qui fait autorité en matière d’autorégulation de la publicité en Europe.
L’EASA promeut des standards éthiques élevés dans les communications commerciales par le biais d’une autorégulation efficace, dans l’intérêt des consommateurs et des entreprises en Europe et au-delà.
L’EASA a été créée en 1992, notamment par l’ARPP (le BVP à l’époque), pour représenter les organismes d’autorégulation publicitaires nationaux en Europe, et mettre en place un réseau d’analyse de plaintes transfrontières sur des publicités dans le cadre du Marché unique naissant.
Aujourd’hui, l’EASA est un réseau de 41 organisations qui s’engagent à faire en sorte que la publicité soit légale, décente, honnête et véridique. L’EASA compte parmi ses membres 27 organismes européens d’autorégulation de la publicité, ainsi qu’un certain nombre d’autres organismes, et 13 associations du secteur de la publicité, comprenant des annonceurs, des agences, les médias et une entreprise numérique pure-play.
Si vous aimez les chiffres, le Rapport 2021 de l’EASA reprenant toutes les statistiques européennes des conseils préalables, avis avant diffusion et plaintes va vous ravir.
- Les plaintes :
Tous les organismes d’autorégulation européens traitent les plaintes, en grande majorité émises par des consommateurs, concernant des publicités diffusées dans leur pays.
En 2021, le réseau des organismes d’autorégulation européens a reçu et traité un total de 61 883 plaintes liées à 29 684 publicités.
Le nombre de plaintes a augmenté de 14 % par rapport à l’année précédente – année de fortes restrictions liées à la Covid-19 -, atteignant un nouveau record depuis 2017.
La France est, selon les années, 5ème ou 6ème pays européen traitant le plus grand nombre de plaintes, fondées ou non.
Le nombre de plaintes par pays de 2017 à 2021
En 2021, les organismes d’autorégulation ont résolu plus de 44 % des plaintes reçues en moins d’une semaine, et un total de 82 % dans le premier mois. Cela montre la rapidité et l’efficacité des organismes d’autorégulation qui gèrent les plaintes de consommateurs sans coût pour les finances publiques.
En 2021, en moyenne, 32 % des plaintes ont été déclarées fondées par les jurys des organismes d’autorégulation. Les plaintes portaient essentiellement sur des suspicions de publicité trompeuse (61 % de l’ensemble des plaintes en 2021.)
Les questions de responsabilité sociale, qui englobent la discrimination fondée ou non sur le sexe, les contenus inappropriés pour les enfants, l’exploitation de la crédulité, l’exploitation de la peur et les contenus violents, ont enregistré une légère augmentation, atteignant 16 % des plaintes en 2021.
Répartition des motifs des plaintes dans la catégorie « responsabilité sociale »
La publicité en ligne reste le média le plus contesté totalisant 45 % des plaintes, suivie par la télévision avec 39 %, tandis que la publicité extérieure a connu une baisse à 3 %.
- Les conseils préalables
Les conseils préalables portent sur tous les médias, p.e. des films en cours de réalisation, donc le plus souvent des story-boards, des scripts, des montages non finalisés.
Ils permettent de détecter les problèmes éventuels le plus tôt possible dans le processus de réalisation, et éviter ainsi des mauvaises surprises et des surcoûts de dernière minute.
Les organismes d’autorégulation européens ont fourni un total de 103 588 conseils préalables en 2021, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. 97 % des demandes de conseils ont été traitées dans un délai de 72 heures.
Il s’agit donc d’une solution rapide pour sécuriser sa campagne publicitaire.
Avec ses homologues espagnols et britanniques, la France se place sur le podium des pays où la prévention, avant diffusion, est la plus utilisée. Nous vous rappelons qu’à l’ARPP, les conseils sont gratuits pour les adhérents dans la limite d’un quota fonction du niveau de cotisation annuelle.
Nombre de conseils préalables par pays de 2017 à 2021
- Les Avis avant diffusion
Les avis avant diffusion constituent la validation finale d’un spot publicitaire « prêt à diffuser », quelques jours/heures avant sa mise à l’antenne ou sur un service de media audiovisuel à la demande (SMAd).
En France, la profession (Union des marques, Association des agences-conseils en communication, Syndicat national de la publicité télévisée) s’est engagée en 1990 auprès de l’autorité administrative ARCOM (le CSA avant 2022) à conserver cette obligation introduite en 1968 avec les premières publicités audiovisuelles de marques autorisées.
Seuls 3 organismes proposent ce service en Europe : la France, le Royaume Uni et le Portugal.
84 764 publicités – dont près de 26 500 en France – ont été validées en 2021 par les 3 organismes offrant ce service.