La période de Pâques, outre son caractère religieux correspondant à la résurrection de Jésus ou l’exode du peuple hébreu d’Egypte pour la Pâque juive, célèbre aussi le printemps et la renaissance, après les longs mois d’hiver froids et moroses [dans l’Hémisphère nord].
L’œuf, signe de fertilité et de vie depuis l’Antiquité, la poule ou encore le lapin sont les symboles de ce moment de douceur, que vous pourrez retrouver sous toutes leurs formes dans les magasins.
Attention à l’overdose de chocolat en publicité
Le mois d’avril est donc riche en chocolat, mais aussi en publicités qui redoublent de créativité pour attiser la gourmandise des consommateurs, jeunes et moins jeunes.
Toutefois, soyez vigilants, tous les comportements ne sont pas bons à montrer !
A ce titre, la Recommandation « Comportements alimentaires » de l’ARPP recense plusieurs situations à éviter pour être conforme aux règles de déontologie.
Tout d’abord, lorsqu’un petit-déjeuner ou un goûter sont présentés, ils doivent être équilibrés. Cela signifie qu’au regard du Programme National Nutrition Santé, ces instants de plaisirs sucrés doivent comporter trois types de produits : un produit céréalier, un produit laitier et un produit fruitier. L’heure du goûter connaît un assouplissement puisque seuls deux de ces éléments peuvent être suffisants.
Dans cette même idée, qui pourrait paraître évidente pour certains, les publicités ne doivent pas présenter de scène de consommation excessive ou de grignotage. Impossible donc de filmer une personne mangeant tout au long la journée !
Les considérations de santé publique interdisent d’inciter les consommateurs à adopter de mauvais comportements en matière d’alimentation. Une communication ne pourra pas, par conséquent, présenter une scène de consommation devant un écran au sein du foyer. Cette règle, adoptée volontairement par les professionnels, est bien encadrée et est applicable dès lors que trois éléments sont présentés : un écran (de télévision, d’ordinateur, de tablette), de la nourriture ou des boissons, une scène au sein du foyer. Ainsi, ne pourra pas être mise en scène une bande d’amis, sur un canapé, devant un match de foot à la télévision, en train de manger des pizzas. En revanche, nous pourrons voir un couple au cinéma mangeant du pop-corn, ou une personne au travail buvant un café devant son ordinateur.
Ces principes d’autorégulation s’appliquent à tous les secteurs, pas seulement à ceux de l’alimentation.
Une publicité responsable pour plus de (bon) goût
De manière générale, la publicité s’est vu confier tacitement un certain nombre de responsabilités afin de sensibiliser le public sur les bonnes pratiques de consommation.
Ainsi, on évitera de montrer tout gaspillage alimentaire, qui mettrait en avant une quantité de produits encore consommables jetée, règle également reprise dans la Recommandation « Développement durable » de l’ARPP.
D’autre part, aucune personne ne devra être stigmatisée en raison de sa taille, de sa corpulence ou de sa maigreur. Ce principe de respect et de civisme fait écho à la disposition de la Recommandation « Image et respect de la personne » de l’ARPP, qui interdit tout réduction d’une personne à un stéréotype.
Enfin, la publicité ne devra pas aller à l’encontre des valeurs du sport, bien au contraire !
Des principes simples et forts de bon sens, qui ne sont finalement pas si difficiles à respecter collectivement.
Alors, attention à vos communications, et accordez-vous des moments de plaisir équilibré et partagé !