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Intelligence artificielle et création de contenus : quelle éthique ?

A l’ARPP, la question se traite sous deux angles :

1. L’IA et la création de contenus éthique et responsable (Good AI)

Les enjeux juridiques et éthiques liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et des créateurs virtuels sur les réseaux sociaux sont nombreux et complexes. Ils concernent la protection de la vie privée, la lutte contre les biais cognitifs susceptibles de générer des stéréotypes ou discriminations, la protection de la propriété intellectuelle, la promotion de normes corporelles réalistes… Il est aussi crucial de prévenir les effets négatifs sur la santé mentale, particulièrement des jeunes publics. Enfin, ces enjeux incluent la transparence des influenceurs virtuels, la lutte contre les deepfakes (hypertrucages) et la désinformation. Les acteurs utilisant ces technologies doivent impérativement se fixer un cadre éthique, basé notamment sur les principes suivants :

Conclusion :
Alors que l’IA continue de façonner le paysage numérique, les créateurs de contenus, leurs agents, les marques et leurs agences doivent trouver un équilibre entre l’exploitation de ses capacités créatives et le respect des pratiques éthiques. Nous le savons aujourd’hui, les créateurs de contenus qui privilégient la transparence et l’authenticité nouent des relations de confiance plus fortes avec leur public et prospèrent davantage dans le paysage en constante évolution des médias sociaux et de l’influence commerciale.

2. L’IA au service de l’influence responsable (AI for Good)

Si l’intelligence artificielle, depuis son apparition dans nos sociétés modernes, suscite des inquiétudes souvent légitimes (biais cognitifs, discrimination, violation de la propriété intellectuelle, vie privée, emploi…), à l’ARPP elle peut être considérée comme une opportunité de se défaire de tâches à faible valeur ajoutée.

L’introduction progressive de l’IA dans les processus opérationnels de contrôle opérés par l’ARPP découle en partie d’ateliers animés en 2019 par l’ARPP à l’École des Mines avec l’industrie publicitaire. Aujourd’hui ces travaux se poursuivent avec les juristes de l’ARPP.

Ces travaux ont permis de nous interroger sur la manière dont nos métiers pouvaient tirer profit de l’IA et comment envisager l’avenir de la régulation professionnelle des contenus publicitaires.

Différents travaux et projets ont été lancés sur cette base, comme l’automatisation des observatoires de l’ARPP suivants :

L’année 2024 a été marquée par l’intégration au sein d’un Observatoire de l’Influence Responsable d’un dispositif de retranscription Speech-to-text (reconnaissance vocale automatique).

En 2025, l’ARPP prévoit d’intégrer de modèles LLM (modèles de langage de grande taille) permettant la détection de manquements, de manière continuelle, en quasi-temps réel.

Avec l’automatisation de ces tâches les équipes économisent environ un tiers du temps consacré aux Observatoires. Assurément, l’IA constitue une opportunité grandissante pour les systèmes d’autorégulation européens qui collaborent étroitement aujourd’hui sur ce sujet, au sein d’un groupe de travail intitulé Data-Driven Self-Regulation (l’autorégulation fondée sur les données).

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